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Le train et l’immigration au Canada





 

La construction du chemin de fer dans les provinces du Canada ainsi que le développement industriel qui a suivi ont nécessité la contribution d’un grand nombre de travailleurs. Le développement des campagnes et des villes naissantes le long de la voie ferrée demandait aussi l’établissement de nouveaux habitants.


Le gouvernement canadien, de concert avec les compagnies ferroviaires, a donc réalisé des campagnes publicitaires dans les bureaux d’immigration et de tourisme de divers pays pour inviter des immigrants potentiels à venir vivre au Canada.


Les conséquences positives de la construction du chemin de fer au Canada sont :

  • L’économie canadienne.
  • Plus de gens voyagent par train.
  • On transporte beaucoup plus de marchandises et le commerce augmente.
  • Les régions éloignées peuvent être colonisées et leurs ressources naturelles peuvent être exploitées.
  • Les chemins de fer créent du travail pour les habitants des communautés canadiennes.
  • Le réseau ferroviaire ne cessera de s’agrandir par la suite.


Moyens de séduction




Le gouvernement canadien a publié des affiches promotionnelles et des brochures d’information traduites en plusieurs langues. Il a présenté des expositions et des personnes ont même donné des conférences pour inciter les Européens, les Américains et les Canadiens d’autres provinces à s’établir dans l’Ouest canadien.
« De bonnes terres pour l’agriculture sont à vendre! »




Cette grande entreprise de séduction a eu du succès, car entre la fin des années 1890 et 1914, plus de 3 millions d’immigrants se sont établis au Canada.



Tous les moyens étaient bons pour attirer les gens. Des jardins de gare ont été aménagés pour séduire les nouveaux arrivants et promouvoir la fertilité des terres. Leur entretien était assuré par les compagnies ferroviaires, et les employés des gares et leur famille étaient fortement encouragés à s’en occuper. Dans le cas de grands jardins, on engageait des jardiniers.


Les travailleurs chinois


La construction du chemin de fer canadien a nécessité la participation de milliers de travailleurs. Une fois le chemin de fer terminé en Colombie-Britannique, il restait plus de 500 kilomètres de voie ferrée à installer entre Port Moody et le col Eagle. Or construire une voie ferrée dans les montagnes Rocheuses était dangereux. Pour accomplir cette tâche, la compagnie du Chemin de fer du Canadien Pacifique a engagé un peu plus de 15 000 travailleurs chinois, qui étaient payés 1 $ par jour, soit la moitié du salaire des Canadiens qui travaillaient avec eux.



Entre 1881 et 1885, on estime que 4 000 travailleurs chinois sont décédés sur les lieux de travail et à la suite de maladies. Le travail était dur et périlleux : plusieurs hommes ont été blessés ou tués lors d’effondrements accidentels de tunnels à la suite de l’utilisation d’explosifs. On surnommait les travailleurs chinois les « hommes explosifs ». Les habitants de la Colombie-Britannique ont réagi avec colère à l’arrivée des immigrants. Ils craignaient de se faire voler des emplois… Or, dans les faits, les Canadiens ne voulaient pas de ces emplois dangereux. Les travailleurs chinois ont été victimes de discrimination. Ils n’avaient pas droit aux mêmes avantages que les travailleurs canadiens en plus d’êtres payés moins cher pour un travail équivalent. La nourriture mise à leur disposition était insuffisante et souvent de mauvaise qualité.

Outre les immigrants chinois, des travailleurs provenant d’Europe ont été recrutés.

  • Il fallait de la main-d’œuvre pour la construction du chemin de fer et des grandes structures requises (ponts et tunnels). Écossais et Irlandais ont participé à la construction du pont Victoria reliant la rive sud du fleuve Saint-Laurent à Montréal.

  • Il y avait un grand besoin de main-d’œuvre aussi pour cultiver les terres fertiles des Prairies. La culture des céréales permettait de faire circuler les trains et donc, d’assurer la survie du chemin de fer. Des fermiers ukrainiens se sont établis dans les Prairies. Entre les années 1890 et 1914, il y avait environ 170 000 Ukrainiens au Canada.

Les immigrants originaires de l’Italie ont également contribué à l’économie du Canada et se révélèrent d’excellents entrepreneurs. Ils ouvriront beaucoup de commerces : restaurants, merceries, salons de barbier et magasins d’alimentation.


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